[CFC] Entretien exclusif avec le coach de l'USLD !

Hervé Mathoux :  Bonsoir à tous, au programme du Canal Football Club ce soir, un invité de marque, en effet, le coach de l’USL Dunkerque nous a fait l’honneur de nous rendre visite. Bonsoir coach !

Coach : Bonsoir Hervé, bonsoir à tous.

Hervé Mathoux : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quels sont vos traits de caractères, ce qui vous définit ?

Coach : Bien sûr.


Hervé Mathoux : Vous avez réalisé une saison absolument fantastique à la tête de l’USLD, en remportant le championnat, ainsi que la prestigieuse Ligue des Champions. Comment en êtes-vous arrivé là ?

Coach : Je suis arrivé à Dunkerque il y a cinq saisons, le club venait alors de monter en troisième division suite à un concours de circonstances (Dunkerque est monté sur tapis vert, ndlr), je n’avais absolument aucune expérience, mais les dirigeants m’ont fait confiance. Depuis on a gravi les échelons, en remportant le championnat de National, puis la Ligue 2, et enfin la Ligue 1 après une année d’adaptation, que nous avons remporté pour la seconde fois consécutive cette saison.

Hervé Mathoux : Lors de votre arrivée en 3e division, vous aviez déclaré dans « La Voix du Nord » à un journaliste demandant de vous présenter : « Vous me connaitrez quand je gagnerai la Ligue des Champions ! ». A l’époque, ça avait provoqué quelques railleries dans la salle de conférence…

Coach : Et j’avais raison ! (rire)

Hervé Mathoux : Je propose que nous jetions un coup d’œil au classement de Ligue 1, si vous le voulez bien.



Vous êtes champion avec seulement 77 points, comment expliquez vous cela ?

Coach : Nous avons fait un départ tonitruant (10 victoires sur les 10 premiers matchs, ndlr), je pense que ça nous a permis de lever le pied à l’approche des échéances continentales. Même si nous n’avons que 77 points, nous n’avons absolument jamais été inquiétés. C’est un championnat très homogène.

Hervé Mathoux : Voici la photo officielle de votre équipe. Pouvez-vous nous présenter quelques éléments rapidement, pour ceux qui n’auraient pas suivi votre saison ?



Coach : Bien sûr ! Peersman est le gardien titulaire. Il est arrivé gratuitement cet hiver, sur les conseils du coach adjoint. Je ne le connaissais pas, je dois dire que j’ai été agréablement surpris. Akinfeev est encore trop tendre pour tenir toute une saison en tant que titulaire.



En défense, Argel c’est le mec sur lequel je sais que je peux compter. Le genre de gars toujours prêt pour aller au combat, celui grâce à qui tu te transcendes, qui respire la classe et la grinta typiquement sud-américaine.



Au milieu, c’est Kallström qui a tenu la baraque toute la saison, prêté par Liverpool, il se peut qu’il revienne faire une pige l’année prochaine. Il fût parfois en balance avec Fabregas, mais qui manque encore un peu de coffre dans les rencontres à enjeux.





Enfin, ils étaient plusieurs à s’éclater devant en enchaînant les perles, mais celui qui m’a le plus impressionné, c’est Hatem Ben Arfa et ses 46 buts toutes compétition confondues.



Hervé Mathoux : Et oui en effet, Hatem Ben Arfa qui est aussi le meilleur buteur de la Ligue 1 avec 28 réalisations.


Coach, parlons maintenant de la Ligue des Champions. Un exploit que Monaco avait frôlé en 2004 et que vous avez réalisé 4 ans plus tard.

Coach : Je dois vous avouer qu’avant le tirage au sort des poules, mon objectif, c’était de finir au moins troisième, pour continuer à jouer l’Europe via l’Europa League. Nous sommes tombés avec Arsenal, Feyenoord et Anderlecht, des équipes habituées aux joutes Européennes. Heureusement pour nous, ça s’est plutôt bien passé.




Hervé Mathoux : Vous battez les Gunners 5-0, puis Anderlecht 7-2. A ce moment là, vous vous dites quoi ? « Ca y est, l’Europe est prévenue ? »

Coach : (rire) Non, pas du tout. C’est vrai que des scores aussi larges, c’était assez inattendu, ça l’est toujours à ce niveau là mais nous avons gardé les pieds sur terre pour finir avec succès cette phase de qualifications.

Hervé Mathoux :  Et alors que vous étonnez toute l’Europe, on se dit que le sort sera clément pour les huitièmes de finales… Et pourtant, vous tombez contre l’ogre Madrilène. Le plus mauvais tirage possible à ce stade selon vous ?

Coach :  C’est sûr que si nous avions eu le choix, ce n’est pas forcément l’équipe contre laquelle on aurait joué dès les huitièmes (rire). Mais si l’USLD a aujourd’hui une étoile sur son maillot, c’est que c’était un bon tirage.

Hervé Mathoux : Regardons le résumé des deux matchs.



Coach : Ce match, je crois que je m’en rappellerai toute ma vie. Vous en connaissez beaucoup vous des équipes qui perdent 3-1 à 15 minutes de la fin à Bernabeu et qui finissent par l’emporter 4-3 ? L’entrée de Valeri a été déterminante, puisqu’il a marqué une minute après être rentré.



A deux minutes près, nous vivions une frustration énorme. On venait de réaliser un exploit, et on se faisait sortir en concédant deux penalties. Heureusement, Hatem a marqué un but d’une importance monumentale. Je me souviens avoir jeté toutes mes fiches et couru sur le terrain.

Hervé Mathoux : Sortir les Galactiques, c’est quelque chose ! Vous rencontrez ensuite la Juventus…



Coach : On se fait cueillir d’entrée, comme des bleus. On revient deux fois au score d’une manière un peu inespérée. Beaucoup de chance pour le coup.



Sûrement le match le plus stressant de ma vie. On est éliminé de la 12e à la 46e , s’en suit alors une attaque défense des familles. Nous marquons le but de la délivrance sur une contre attaque à la dernière minutes, juste après un poteau pour la Juventus.

Hervé Mathoux : Le tirage au sort semble plus clément en demi-finale, avec Newcastle, qu’en pensez-vous ?



Coach : Ils n’étaient pas là par hasard. Même si je pense qu’ils se satisfaisaient d’une demi-finale, ce qui peut expliquer le score assez large, étant donné que nous voulions vraiment jouer la finale.  Cependant, le match retour n’est pas du même acabit.



2-0 après 30 minutes de jeu, j’ai connu plus paisible comme soirée (rire). Ils nous avaient promis l’enfer, nous y avons eu droit !

Hervé Mathoux : Vous partez ensuite direction Marseille et son Vélodrome, lieu de la finale. N’est-ce pas comme un symbole de remporter la Ligue des Champions dans le stade de la dernière équipe Française à l’avoir remporté ?

Coach : Le soutien du public a été d’une importance inimaginable. Je ne suis pas sûr que nous aurions gagné si le match s’était joué en Angleterre !  



Hervé Mathoux : Des scènes de liesses ont alors eu lieu dans les rues de Dunkerque, qu'est-ce que cela vous inspire ?

Coach : C'est quelque chose de magnifique, c'est pour ça qu'on fait ce métier. Une fois qu'on y a goûté, on n'a qu'une envie, c'est de soulever à nouveau la coupe aux grandes oreilles !

Hervé Mathoux : Cette interview touche à sa fin Coach, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Coach : Je dirais la même réussite avec l'équipe de France qu'avec Dunkerque !

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Vous lisez, c'est ça ?

Belle story, propre, lisible, bien écrit, on s'imagine bien l'interview avec hervé mathoux et l'entraineur. Non franchement chapeau   

Un commentaire constructif de Max37, il va pleuvoir !
Mais merci

  

Le plus dûr c'est de conserver les joueurs maintenant, le championnat français est chiant pour ça, plus tu gagnes, plus les joueurs sont gourmands...

Max37 a écrit:
  

Le plus dûr c'est de conserver les joueurs maintenant, le championnat français est chiant pour ça, plus tu gagnes, plus les joueurs sont gourmands...

J'ai démissionné pour prendre en main l'équipe de France en vue de la Coupe du Monde 2010. Dunkerque a fini 10e, Ederson et Ben Arfa ont fini en réserve et Berbatov ne joue pas   

Bon, la suite rapidement (oui, ça fait un an et alors ?) :
J'ai démissionné de Dunkerque donc (qui sont alors retombés dans le ventre mou de la L1) pour prendre en main l'Équipe de France. J'ai remporté la Coupe du Monde 2010 en éliminant le Nigeria en finale.

Suite à ça, je suis parti à nouveau, mais en Ligue 2 cette fois-ci, à Monaco, injustement relégué. J'ai remporté la Ligue 2 pour la seconde fois de ma carrière et suite à ça, j'ai pris une retraite bien méritée.

FIN.

Sérieux ?

1 an d'attente jour pour jour pile pour nous sortir une fin pourrave comme ça ?

Adé a écrit:Sérieux  ?

1 an d'attente jour pour jour pile pour nous sortir une fin pourrave comme ça  ?

J'ai pas pris de screen à l'époque
Ederson (pas utilisé à Dunkerque suite à mon départ) m'a suivi à Monaco (plus gros salaire du club, j'ai raqué pour le faire venir en Ligue 2).
Avec des joueurs comme lui, Giuly, Hidalgo ou encore Huddlestone... J'ai survolé la Ligue 2.
En fait j'ai recruté les perles qui n'avaient jamais percé (Schmeichel, Roncatto, & cie).

Et suite à la montée, je me suis dit qu'il était temps de partir... (En fait, mon PC a planté, mais j'ai toujours la sauvegarde )

On aura donc droit à un come-back l'année prochaine ?

Relire ça m'a donné envie de m'y remettre.
Ederson qui me suit dans tous mes clubs <3

Ton histoire est chouette ! Elle donne envie de reprendre une partie en France. Bon, je vais quand même continuer un peu en Slovaquie...

J'espère que tu trouveras la motivation et l'inspiration de la reprendre !